Ciao Italia !

Étape 2 : Valloire -> Arenzano -> Casarze Ligure

Quand nous entrons en Italie, nous quittons l'autoroute pour sortir des sentiers battus. Et là, nous avons l'impression que notre voyage commence vraiment.

Des paysages multiples et variés

Le matin, nous traversons les Alpes par plusieurs cols : le Télégraphe pour monter jusqu'à Valloire, puis le Galibier pour descendre. À mi-chemin, nous nous arrêtons pour boire un café et  admirer les motos et les ancêtres qui passent sur la route. Nous prenons l'autoroute à Briançon, pour traverser la frontière italienne, et nous la quittons à Asti afin de profiter pleinement du voyage.Nous traversons les montagnes de Ligurie et du Piémont pour rejoindre la mer Méditerranée. Nous voyons le climat et la végétation changer, depuis un paysage plutôt ouvert, à la Toscane, jusqu'à une forêt fermée, en Ligurie. À un certain moment, nous parvenons à une ouverture qui permet d'apercevoir, au loin, la Méditerranée. C'est une vue fantastique, et même émouvante la première fois qu'on voit la mer.

Au milieu de nulle part

Nous approchons de la côte en descendant un col assez raide. Nous devons y aller prudemment, car il est parfois impossible de se croiser. Le paysage est aussi superbe qu'inhospitalier. Nous traversons des petits villages abandonnés aux rues étroites dans lesquelles, avec le California, il vaut mieux lever le pied. Imaginez : à un certain moment, entre deux maisons, nous n'avons que deux centimètres de chaque côté pour passer ! Plus loin, nous franchissons un pont qui nous demande des manœuvres minutieuses. Impossible de passer par ici avec une camionnette ou un camping-car classique, voire avec une grande voiture. Il faudrait faire un long détour. Tout est désolé, à l'abandon, et nous ne rencontrons d'ailleurs personne. Nous sommes au milieu de nulle part, et c'est magnifique !

Notre premier gelato

Lorsqu'enfin nous sortons des vignobles piémontais pour déboucher sur la mer, il est déjà tard. Notre estomac crie famine, et nous voulons trouver rapidement un endroit pour dormir. Park4night ne donne rien, et nous décidons d'aller dans le premier camping qui se présente. Toutefois, c'est probablement l'endroit le plus laid où nous avons mis les pieds, sans exagérer. D'abord, le pont de Gènes passe juste au dessus du camping. Ensuite, une route très fréquentée le longe d'un côté, tandis qu'à l'arrière, c'est carrément un chemin de fer. Pour passer une bonne nuit, on a vu mieux. C'est donc décidé : désormais, fini les campings, sauf si nous sommes sûrs qu'ils valent la peine.Notre camping se situe un peu à l'extérieur d'Arenzano mais… nous avons nos mountainbikes ! Et c'est en pédalant que nous nous rendons au centre ville, où nous n'aurons donc aucun souci de parking. Au bord de l'eau, avec le coucher de soleil et la côte rocheuse de Ligurie, voilà qui est tout à fait agréable. Arenzano est une petite ville touristique, avec pas mal de monde et une ambiance côtière typique. Notre pizza est correcte, mais la glace qui suit (la première du voyage) est délicieuse. De quoi nous donner instantanément ce sentiment typique de vacances en Italie.

Le Saint-Tropez de Ligurie

En partant pour les Cinque Terre (par le pont de Gènes qui s'est effondré il y a quelques années, ça fait froid dans le dos), je vois sur la carte que Portofino n'est pas très loin. Comme c'est une petite ville avec peu de places de parking, nous décidons d'y aller à vélo. Portofino, c'est un peu le Saint-Tropez de la côte ligure, avec de petites maisons, des ruelles et un port de plaisance où d'authentiques bateaux de pêche côtoient des yachts de luxe avec personnel navigant. Un mélange étonnant mais intéressant, d'autant plus qu'on est plongé dans une ambiance italienne typique.Nous avons alors l'idée lumineuse de boire un café à l'endroit où le port débouche sur la mer. C'est très joli, mais 8 euros pour un café (aussi délicieux soit-il), c'est tout de même exagéré. Heureusement, nos cornetti (croissants fourrés à la confiture) n'ont pas été comptés, et ce que nous avons perdu d'un côté, nous le regagnons de l'autre.Nous profitons du soleil sur une plage de galets toute proche, nous plongeons dans la Méditerranée, et nous mangeons une pizza dans un patelin proche. Lorsque nous prenons enfin la route des Cinque Terre, le soir tombe. Nous nous arrêtons dans un supermarché pour un barbecue jetable, et nous cherchons un chouette endroit où passer la nuit.

Fraternité avec vue sur mer

Nous passons plusieurs campings qui ne répondent pas à nos attentes pour finalement trouver, via park4night, un endroit où dormir à Casarza Ligure. Nous prenons une sortie, suivons un étroit chemin de graviers et, en arrivant au sommet d'une colline, nous tombons sur un utilitaire de la commune de Sint-Niklaas, avec ses gyrophares et ses bandes rouges et blanches. Bizarre ! Une fois que nous sommes installés, Bart va reconnaître les alentours. Un peu plus tard, il revient avec trois jeunes plutôt alternatifs, des environs de Bruxelles, qui sillonnent l'Europe d'un festival de musique à l'autre. L'un d'entre eux a transformé l'utilitaire en un camper confortable. Nous buvons un verre ensemble, puis ils poursuivent leur voyage.Peu après, un jeune couple suisse arrive dans le California des parents. Ils sont suivis de près par un couple français dans un Opel Vivaro. Et voilà, tout d'un coup, trois campers réunis dans un endroit paumé qu'on ne voit même pas de la route. Nous sortons la table, nous allumons le barbecue jetable et cuisons la viande, y compris celle du jeune couple. Nous sommes là, côte à côte, face à la mer, alors que le soleil se couche, avec une lampe de Decathlon, dans un endroit parfaitement désolé. Une ambiance géniale !Vers 22h30, une voiture monte sur la colline, gyrophares allumés. Nous pensons que c'est la police qui vient nous chasser de là, mais ce sont simplement les trois Bruxellois qui ont finalement décidé de revenir et de dormir ici. Nous buvons encore un verre tous ensemble, et ils nous proposent une visite des différents campers. Tous ont rénové ou réaménagé leurs véhicules, et ils en sont très fiers. Bart leur demande alors s'ils veulent visiter le nôtre, et je ne peux m'empêcher de rire : "Bart, n'en rajoute pas, c'est juste le California d'origine !"

Bien cuit

Un barbecue jetable est indispensable quand on est sur la route. C'est tellement plus sympa que de cuire la viande ou le poisson à la poêle ! Un bon conseil : prévoyez assez d'allume-feu pour tout ce que vous avez à cuire.

“C'est toujours spécial, et même émouvant, la première fois qu'on voit la mer."

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Aperçu de l'étape 3

Aperçu de l'étape 3

Enfin les Cinque Terre ! En les découvrant, nous voyons qu'elles dépassent toutes nos attentes.